Skip to content
  • Formation aux Onctions
  • Retraites de pratiques spirituelles
  • Sorties en Nature
  • Espace Praticiens d’Onction
  • Olfacto sacrée
  • Espace de présentation des instructeurs d’onction:
Cyrille PelardCréateur d'onctions
  • Formation aux Onctions
  • Retraites de pratiques spirituelles
  • Sorties en Nature
  • Espace Praticiens d’Onction
  • Olfacto sacrée
  • Espace de présentation des instructeurs d’onction:

Épître 22

L’Ascension m’a déliée de mon compagnon, de la joie de Cana, du temps de ces épousailles telluriques célébrées par le vin délicieux des entrailles des coteaux de Galilée. Le temps des libations passe, reste la Source. Je ne l’ai point retenu, le Fils de l’Homme au destin de ciel.

Il est monté physiquement dans la joie des nuages, pasteur de leur transhumance. Il est monté physiquement dans l’air glacé, côtoyant les gaz rares, ouvrant la stratosphère. Tournant les pages les plus subtiles du grand livre terrestre, il a écrit, non de sa main, mais de tout son être, une Bonne-Nouvelle en lettres arc en ciel. Ce qu’il avait creusé dans la profondeur de sa prière a rejailli au plus haut des cieux, à l’empyrée du rêve le plus fou, celui de voler ! Les clous ont volé en éclat. Un irrésistible mouvement de libération a emporté toute clé, toute porte. Le désert et la liberté spirituelle l’ont conduit en une tour d’ autre Jérusalem, cité de lumière navigant sur les reflets d’un océan sans fin. Il est revenu à la Maison du Cœur sans cadastre, qui n’a pas de toit, pas de murs, pas de pièces.

Et de là l’épanchement de sa gloire nous est descendu en pluie d’Esprit-Saint. Comme son flanc a coulé de l’eau, comme ses plaies ont coulé du sang, il a coulé de l’esprit saint sur certains d’entre nous. Il n’a pas coulé sur moi, il n’a pas ruisselé, il m’a inondée. Pentecôte sur la femme ensemencée, grâce sur grâce, plénitude sur plénitude. Femme fontaine de l’amour je suis devenue, aspergeant de bonheur les assoiffés de béatitude autour de moi.

La source a fait maison dans la fontaine, devenue intarissable. Source et fontaine je suis. Je vous le dis au nom d’une Pentecôte saillie dans mes entrailles de ventre de femme. A partir de cette plénitude, Iéschoua est avec moi jusqu’à la fin des temps. J’ose l’avouer. Nous prîmes témoins à Cana, Iohannès Boagernès et Lazare de Magdala mon propre frère . Les noces de Cana étaient nôtres. Le ciel de l’Esprit-Saint et toute la sagesse de la terre me sont aujourd’hui témoins de cette plénitude, de cet achèvement que rien ni personne ne pourra enlever ni soustraire. Le sel est fondu, mêlé à l’eau en une unique saveur d’éternité.

Et si vous êtes paludier de mes écrits, de mes pas terrestres, certes un peu de sel sera ma trace de blanc mais c’est que mon être fera cœur dans les molécules de l’air. A mon tour j’ascensionnerai dans l’espace sans limites car sa présence bleue gît déjà au fond de mon esprit. L’eau retourne à l’eau, le feu ne repousse jamais le feu. Le fond de ma barque est fait de verre. Il sera heureux que vous ayez ce goût de sel dans la bouche en pensant à moi, bienheureuse parmi les bienheureux. Le sel des larmes est bien belle eucharistie !

Incroyable ministère public de trois années suscitant foi et incompréhension. Tant de larmes versées, de joie, de douleur, de tristesse, parfois de rage, à former une mer. Une mer de larmes imbibée d’ un mystère alchimique de sel. Ce sel revenu de toute tristesse ouvre la pierre des chemins, dissout tous les chemins de ciel et de terre. Où est le chemin quand on est arrivé ?

Arrivé où ? A l’esprit de vérité, à l’esprit de vérité !

Épître 19

Je suis immobile depuis quelques lunes

aujourd’hui une bergeronnette s’est posée sur ma tête

On me confondrait à un tronc d’arbre

dans mon apparat de rameaux tressés.

 

Je suis immobile telle une gisante

assise en triangle sur le sommet du massif

de Sainte Baume

mon beau vaisseau de pierre

navigant sur la crête du quaternaire.

 

Je suis immobile, un vœu que rien ne saurait délié

ni le vent, ni la foudre ni la nuit ni la pluie

pétrifiée dans la seule gloire du soleil.

 

Je sors de la nuit par la gargouille du crépuscule

car je suis maintenant

fondue dans la lumière

sans source.

 

Un de mes noms d’amour susurré

par la bouche de Iéschoua

était Sandhya

Il me disait l’avoir rapporté d’orient

plus précieux qu’une épice rare

et signifiant cette lumière crépusculaire

d’après le coucher du soleil.

 

Je comprends maintenant qu’il me préparait

à sa Pâque, à son passage d’invisibilité, de gloire

et d’invincibilité.

 

Je le relie ce nom à cet autre dont il me baptisa

secrètement dans une coulée de nuit d’amour :

Zohar

Zohar, autre moment   d’une lumière d’aube

précédant l’émergence rouge du pain azyme circulaire

sur la ligne d’horizon

 

Je quitte le jour par l’aurore

et m’enfonce dans la nuit sans rémission d’étoile

depuis que l’immobilité extatique m’a envahie.

 

Je souris imperceptiblement

extase de Zohar

enstase de Sandhya

 

La bergeronnette n’a pas conscience

qu’il y a de l’humain sous son poitrail

à faire son nid dans ma chevelure

je vais envoyer des oisillons

en déguisement de concept ailé

 

Je suis l’immaculée Conception

d’un sourire d’enfant

 

Je connais la neige rare de la Méditerranée du nord

à tourner à l’envers du rayonnement des jours

de crépuscule en aurore

 

Je suis immobile laissant le Seigneur œuvrer

dans mon temple, les vitraux de mon cœur

clos sur le mystère de cette chambre nuptiale

 

Ah oui ! cœur battant à l’unisson de toutes les sources

mais lente, si lente cognée

qu’on dirait le fond de la mer.

 

Le fond de la mer

dans le creux des paumes ramassées en coquillage

au jusant de la Sainte Baume.

 

 

 

Épître 18

Le craquement du silence

me recentre dans l’épaisseur du feu

assentiment du bois

à ce qui fait clarté de clairière

 

il y a en moi un feu si puissant

qu’il met en incandescence

toute velléité

de pensée

curieux qu’il ne flambe pas mes cheveux

 

chaque perle ignée de ce rosaire égrené

imbibe le clair de l’esprit

au chemin du désert

je dors, prie et médite en cette grotte

 

Ascension, Pentecôte, Navigation

tout est repos désormais

 

je laisse Simon Pierre et les autres emprisonner Iéschoua

au tombeau doré d’une nouvelle religion

 

la nourriture me vient du ciel

elle descend en pente douce

comme une manne de miel

à la lisière de tout éther

céréales poussées dans les nuages

d’une eucharistie heureuse

 

On me dit yogini de Sainte Baume

j’ai oublié visage d’humain

habillée de vent

de feuillage tenu par cordelette

et de vacuité d’angélus

 

Le craquement du feu

me recentre à chaque instant

dans l’épaisseur du silence.

Avant, depuis

 

 

                                                                  Colombe [640x480]

mille choses et mille êtres

je les voyais par mes yeux

depuis que Tu y as frotté                 

les braises de ton soleil

je ne vois plus que Toi, que Toi !

 

A la porte du Jardin

je me souviens

au bout d’une allée

d’un bassin où s’abreuvaient

de blanches tourterelles

ailes battantes, ailes battantes !

Messe au vin blanc

Colombe 02[1]

La Messe au vin blanc

c’est

plutôt le coassement d’une grenouille

en milieu humide

que le grand orgue de l’église paroissiale

 

un globe de lune blanche

sur la tête de la Grande Déesse

plutôt qu’un vitrail marial

fut-il fuseau d’étoiles

 

la Messe au vin blanc

je la célèbre sur un dolmen cassé

en trois morceaux de granit

plutôt qu’au maître-autel

d’un retable baroque

 

Voilà à minuit dans une forêt

de chênes liège

mon chemin de joie

vers Pentecôte

avec pour invités

les amis de la taverne

où l’on trinquait à même les cœurs

remplis d’un vin d’amitié

Temps de la pleine lune

56 Hetre de Ponthus 6 [640x480]

-au-delà de ma simple croyance-

je prie l’Awen

de guider mes faits, mes gestes et paroles

et de m’accorder

la sagesse de l’ hêtre.

On est bien

sur ces collines,

rien ne peut

nous arriver.

 

J’y prends refuge.

 

Reste

à allumer

les millions

d’encensoirs tournesols

par le thuriféraire

de la religion

du paysage.

 

 

Haïku 1

Tu m’ouvres toujours le cœur

à la bonne page

en principe.

HaÏku 2

Bâillonnant les étourneaux

l’hiver cependant

ne cloue le bec

du pic vert.

Haïku 3

Que des mots

de noires semences

essayant de faire sens

sur la flaque de blanc

de la page

Haïku 4

j’observe les étoiles qui poussent

 de mes onze ans et demi.

Pratique

  • actualités de Cyrille
  • Agenda 2025
  • Contact

Stages et Formations

  • Formation aux Onctions
  • Retraites de pratiques spirituelles
  • Sorties en Nature
  • Espace Praticiens d’Onction
  • Olfacto sacrée
  • Espace de présentation des instructeurs d’onction:

Ecrits

  • La Voie Sacrée du Parfum
  • D’Eau Vive (Poèmes et Photos)
  • Épîtres
  • Haïkus

Liens

  • Danse Sacrée
  • Muriel-Raphaëlle praticienne d'onction à la Sainte Baume
  • Véronique Dieudé praticienne d'onction à Montpellier
Prev 1 2 3 4 Next

Menu

  • actualités de Cyrille
  • Agenda
  • Archives
  • Celtiques
  • Cycle de formation aux Onctions
  • Ecrits
  • Épîtres
  • Espace Praticiens d'Onction
  • Haïkus
  • Livres
  • Olfacto sacrée
  • Qui suis-je ?
  • Retraites de pratiques spirituelles intensives
  • Sorties en Nature
  • stage sur le pardon

Copyright Cyrille Pelard 2025 | Theme by ThemeinProgress | Proudly powered by WordPress