J’ai de la parole qui pousse comme le bourgeon boute sous les assauts de sève. J’ai un verbe qui fleuve sous la pierre de la source, à la margelle du puit. Chaque feuille de vert tendre invite à l’écriture du Cantique des Cantiques, le feuillage est bréviaire, la canopée psautier du Grand Silence. Gémissement de
Tressaillement de Pentecôte qui monte de la terre à mes paumes. Mes doigts sont bougies de ferveur soudainement allumées devant l’icône de la Sainte Présence. Offrande de la messe de ma main de feu aux cinq flammes. Levée d’épaule par la force motrice des anges. Dix lumières dressées sur le chandelier de mes deux
L’Ascension m’a déliée de mon compagnon, de la joie de Cana, du temps de ces épousailles telluriques célébrées par le vin délicieux des entrailles des coteaux de Galilée. Le temps des libations passe, reste la Source. Je ne l’ai point retenu, le Fils de l’Homme au destin de ciel. Il est monté physiquement dans la
Je suis immobile depuis quelques lunes aujourd’hui une bergeronnette s’est posée sur ma tête On me confondrait à un tronc d’arbre dans mon apparat de rameaux tressés. Je suis immobile telle une gisante assise en triangle sur le sommet du massif de Sainte Baume mon beau vaisseau de pierre navigant sur la crête du
Le craquement du silence me recentre dans l’épaisseur du feu assentiment du bois à ce qui fait clarté de clairière il y a en moi un feu si puissant qu’il met en incandescence toute velléité de pensée curieux qu’il ne flambe pas mes cheveux chaque perle ignée de ce rosaire égrené imbibe le